Ce projet avait deux buts principaux. Celui de faire découvrir la mécanique étonnante qui se met en marche dès qu'un ovule rencontre un spermatozoïde, et le développement embryonnaire qui s'ensuit. Mais aussi celui de montrer que la création artistique est un excellent moyen pour "dire" la science. Ici, l'écriture, le travail d'illustration et la lecture du conte par un comédien sont autant de domaines artistiques qui expriment un même thème.

L'AVENTURE "ZOOÏNE" EST TERMINÉE!!! Une dernière lecture du conte sera donnée par le comédien Mirko Bacchini le dimanche 9 septembre dans le cadre du "livres sur les quais" à Morges. Et vous pouvez toujours suivre les derniers sursauts de Zooïne sur facebook!


Magnifique aperçu du livre sur le site de l'Atelier Valenthier







mercredi 14 décembre 2011


Amélie Frison au boulot...

Enfin, enfin, enfin, le titre du conte est trouvé, ainsi que le nom de la petite mitochondrie:


Zooïne 
sur les sentiers de la vie


Le projet avance... Amélie Frison - la lauréate du concours - dont les illustrations figureront dans le livre porte maintenant quelques modifications à deux ou trois illustrations, et en créera aussi une nouvelle pour le conte.

Les éditions Rouge écarlate ont pris un rendez-vous la semaine dernière avec les éditions Zoé qui se chargeront de la diffusion du livre dans toute la Suisse romande. Le travail de diffusion du livre débutera déjà en janvier - il a fallu donc transmettre le texte du conte (qui n'est pas tout à fait finalisé) ainsi que les illustrations d'Amélie. Ces dernières ont énormément plu aux éditions Zoé - ce qui devrait faciliter le travail de promotion! Quant au conte,  je l'ai transmis à plusieurs personnes en vue de critiques constructives. Voici ce qu'une personne a écrit la semaine dernière:

Quelle aventure!!! J'ai ressenti de manière un peu "tripale" le crescendo de cette course vers la vie, qui s'apaise merveilleusement vers la fin. J'ai relu le manuscrit plusieurs fois depuis, et cette impression d'être emportée par le rythme palpitant des évènements est revenue à chaque fois. J'ai beaucoup aimé l'aspect "découverte" (qui est de toute évidence l'objectif du conte); j'ai beaucoup aimé les dialogues, pleins de vie et jamais alourdis par l'aspect didactique; j'ai beaucoup aimé la poésie (toujours présente dans vos écrits), par exemple: le rôle du coeur ou de la main, le baiser de la maman. Il y a un côté 'Petit Prince' dans ce texte, que Saint-Exupéry serait sûrement fier de trouver.

..ce qui rassure l'auteure.... Mais d'autres critiques, bien plus contrariantes, lui parviennent aussi!!!

Le graphiste travaille déjà sur la mise en page du livre - un travail qui s'avère être d'une grande ampleur - ainsi que la création de la couverture. Les premières ébauches sont plus que réjouissantes...

L'imprimeur a déjà tiré une première épreuve d'une des illustrations d'Amélie, et tout semble parfait. Mais il va falloir se battre un peu pour avoir la touche que nous aimerions...

Enfin, le scénographe commence à réfléchir très sérieusement à la réalisation de l'exposition (mars à juillet 2012) au Musée de Zoologie de Lausanne. Il nous faut juste un scan de toutes les illustrations de tous les étudiants qui ont participé au concours, pour que nous puissions démarrer un véritable travail de réflexion et trouver le concept.

D'autres petites bricoles sur la page facebook...




mercredi 30 novembre 2011

Une lauréate.... Amélie Frison!!


Amélie Frison


Le jury s'est tenu lundi dernier. Un jury de 7 personnes qui s'est retrouvé dans une salle de l'école des arts appliqués, Rue Necker à Genève. Une trentaine d'étudiants - qui s'étaient, pour la plupart, beaucoup investis durant plus de deux mois en vue de produire une douzaine d'illustrations pour le conte - avaient posé leurs travaux sur des tables. La variété des styles sautait aux yeux, et les techniques employées. Du pastel gras, de l'aquarelle, de l'acrylique, des collages de tissus, de papiers, du stylo bille, de l'encre de chine... Il n'a pas été facile de trier dans des travaux qui, pour beaucoup, étaient remarquables. Il restait, d'ailleurs, plus de la moitié après un premier tri. Une quinzaine de travaux qu'il a bien fallu départager.

Quoiqu'il en soit, assez rapidement, un travail a attiré le regard de tous. Celui d'Amélie Frison. Un travail plein de charme, de délicatesse de trait, et de choix de couleur, de fantaisie, de poésie mais aussi de justesse d'un point de vue de la biologie. Par ailleurs, il y avait aussi une excellente réflexion sur ce que pourrait donner le positionnement de texte par rapport à ses illustrations. 

Amélie Frison est donc la lauréate et ses dessins illustreront le conte qui sera publié en mars 2012.

Puis, en observant la qualité du travail des travaux restants, il a été décidé d'offrir deux prix supplémentaires qui  ont été octroyés à Andréa Bonnet et Amélie Strobino pour l'originalité et la beauté de ce qu'ils ont fait.

En rentrant le soir, je me suis rendue compte à quel point j'étais frustrée de n'avoir pas pu passer plus de temps avec chaque projet - tous le méritaient. Mais c'est là le système du jury, et il a bien fallu annoncer le résultat aux étudiants. Je me suis donc rendue à l'école le lendemain, la queue entre les jambes, très consciente de l'investissement de tous dans le projet et de la déception que j'étais sur le point de créer. 

Il y a eu trois primés cette semaine. Mais il y en a bien d'autres qui méritent qu'on les retienne. D'autres projets sont très très bons, et plusieurs planches isolées sont excellentes. C'est pourquoi je vais essayer d'inclure le plus possible - d'une manière ou d'une autre - dans l'exposition qui aura lieu de fin mars à début juillet 2012. 

Voir bon nombre de croquis des étudiants, dont deux des primés, sur la page facebook du projet zoïde.

dimanche 20 novembre 2011


croquis de Béatrice Herzig


Voici, enfin, une vingtaine de croquis faits par les élèves en 2ème et 3ème année du centre de formation professionnelle des arts appliqués à Genève. Quelques croquis ne sont véritablement que des ébauches, voire même des recherches inachevées, d'autres ressemblent à l'illustration terminée. Chaque étudiant présentera 9 illustrations pleine page, plus 3 illustrations double page pour le jury qui se tiendra le lundi 28 novembre! 

J'ai eu le plaisir de les suivre de près ce travail, en discutant avec chacun. Quelques uns ont plus cherché le dialogue que d'autres. C'est normal. Le travail a plu aux uns, et moins aux autres. Ce n'était pas simple pour eux, n'ayant pas toujours les connaissances biologiques adéquates et il a fallu souvent rectifier le tir, ce qui - pour certains - demandaient à refaire un travail qui leur avait déjà pris de nombreuses heures...

Quoiqu'il en soit, à chaque visite j'ai été très admirative de leur talent. Tous, sans exception, ont produit un travail très personnel, employant toutes sortes de méthodes (acrylique, aquarelle, crayons gras, collages, stylo bille, crayons de couleur etc.), et proposant des choses singulières. 

En attendant de trouver un meilleur moyen de télécharger tous ces croquis sur ce blog au lieu de vous en présenter une colonne interminable (!), pour l'heure, vous les trouverez tous sur l'album sur la page facebook du projet.

La reproduction du croquis ci-dessus est simplement celle qui débute l'album sur la page facebook et est l'oeuvre de Béatrice Herzig. 

vendredi 11 novembre 2011

"...hier soir, en dessinant, j'écoutais de la musique, et je suis tombée sur une chanson que j'ai trouvée magnifique. Je me suis vraiment rendue compte que ce mandat a sensibilisé une partie de moi-même que j'ignorais un peu, ou à laquelle je ne faisais pas attention. Le fait de voir comment toutes ces choses se passent, c'est tellement merveilleux... Je pourrais encore dire tellement de choses là-dessus, mais cela prendrait des heures. Alors simplement MERCI d'avoir, grâce à votre projet, éveillé cette conscience en moi! 

Je ne sais pas si vous connaissez cet artiste, et si vous écoutez ce genre de musique, et si cela vous intéresse, mais j'avais envie de vous faire partager ces paroles qui m'ont données la chaire de poule!"


...c'est le magnifique retour d'une étudiante hier...

Par ailleurs, tout est en train de se mettre en place. Très doucement. Les étudiants arrivent au bout de leur travail d'illustration. Les questions commencent à fuser alors qu'ils mettent les dernières touches. Un dernier rendez-vous lundi prochain à l'école pour faire un tour des oeuvres des élèves en 2ème année. Puis le Studio KO commence à réfléchir à la réalisation de l'expo, tout en attendant les illustrations qui figureront dans le livre et qui donneront la ligne selon laquelle le travail de scénographie se fera. Un rendez-vous durant le mois de décembre pour poser les bases... Le Musée de Zoologie de son côté songe déjà au programme qu'il présentera aux écoles et à l'organisation autour de l'évènement. Un rendez-vous fin novembre avec l'imprimerie Slatkine pour parler du livre "objet" qui sera publié durant le mois de mars. Quelques coups de téléphone avec les éditions Zoé pour parler diffusion. Il leur faudra le titre du livre début décembre... : / Relectures du conte - avec l'aide de Séverine Altairac - pour parfaire l'écriture ainsi que la vulgarisation scientifique, avant que le texte ne soit édité durant le mois de janvier par Ariane Bourjault. L'Atelier Valenthier se penche déjà sur la mise en page du livre, et la création de la couverture. Le comédien, Vincent Aubert, débutera véritablement son travail pour les lectures en tout début de l'année prochaine.




vendredi 4 novembre 2011


des drôles de créatures créées 
par l'artiste Patricia Piccinini



Réunion hier avec les responsables des expositions au Musée de Zoologie à Lausanne, à savoir Michel Sartori (directeur), Emmanuelle Ryser (chargée de communication) et Séverine Altairac (animatrice-médiatrice). Ralph Kaiser du Studio KO, scénographe de l'exposition, était aussi présent.

Nous avons discuté dates, rôles respectifs, communication, déroulement du vernissage, dates de lectures du conte par le comédien, Vincent Aubert, et un tout petit peu contenu de l'exposition. Une discussion plus constructive quant à la scénographie de l'expo aura lieu la semaine prochaine.

En gros, ce qui est sûr pour l'instant, c'est que l'expo aura lieu du 29 mars au 8 juillet 2012. Qu'elle s'appellera "MADE IN UTERO, Naissance de la vie" et, qu'en tout et pour tout, le conte sera lu par le comédien pour les visiteurs et les classes une quarantaine de fois durant la période de l'expo!!

jeudi 3 novembre 2011

L'un des buts du projet est de susciter de l'émerveillement quant à la fabrication d'une vie. C'est déjà une belle prise de conscience. Ce pari est peut-être gagné; voici ce qu'une étudiante à l'école des arts appliqués m'a écrit :


"Je tenais au passage à vous dire que ce travail demande une recherche plus qu'aboutie, et grâce à cela, j'apprends énormément de choses élémentaires ( puisqu'elles sont les bases de la vie ) et c'est passionnant ! Merci pour cette opportunité de découvrir le miracle de la vie, sous beaucoup d'aspects !"

mardi 1 novembre 2011

Rendez-vous le lundi 31 octobre avec les étudiants de la 2ème année "illustration" au Centre de formation professionnelle des arts appliqués à Genève.

J'ai pu discuter avec chacun d'entre eux, voir leur travail en cours, parler de quelques erreurs d'interprétation, de choses qu'il faudrait peut-être éviter et d'autres qui mériteraient d'être plus explicites... Une quinzaine de projets d'illustration en cours et autant de styles différents. Je suis très admirative de ce qui a été fait jusqu'à présent. Les uns sont bien avancés, d'autres moins. Les techniques sont des plus variées: aquarelle, crayons gras, collages, acrylique, encre... Et chaque étudiant, sans exception, apporte quelque chose de très singulier.

Choisir un seul illustrateur/illustratrice pour le livre va être une tache très difficile mais je me conforte dans l'idée que le travail de plusieurs étudiants (ainsi que celui du lauréat ou de la lauréate, bien sûr) fera partie de l'exposition au Palais de Rumine (Lausanne) du mois de mars au mois de juillet 2012.

Le vendredi 4 novembre, chaque étudiant de la 3ème année "illustration" me présentera son travail. Puis, fin novembre, un jury constitué de 6 personnes choisira les illustrations de l'artiste en herbe dont le travail figurera dans le livre.

lundi 31 octobre 2011



Vous pouvez (enfin...) écouter le tout premier chapitre du conte (non final!) lu par le comédien Vincent Aubert en cliquant ici. Ou en vous rendant sur la page facebook du projet!

lundi 17 octobre 2011


étonnante pièce de l'artiste Marc Quinn
dans les jardins de Chatsworth House (2008)


Un rendez-vous le Vendredi 14 octobre au Centre de formation professionnelle des arts appliqués (Genève). Sous les combles, là où les étudiants en 3ème année sont penchés sur les illustrations pour le conte. Entourés de photocopies de cellules qui se divisent, de bouts de chromosomes, et de foetus à divers stades de développement.

On m'invite à faire un tour, pour voir les toutes premières esquisses. Une belle surprise. De superbes idées. De l'originalité. Des styles très différents. Des choix de dessins intéressants. Essentiellement au crayon encore mais un peu de couleur parfois aussi. Quelques uns plus avancés que d'autres. Mais une magnifique palette de talents divers, et je sens déjà que ça va être difficile de les départager pour choisir le travail d'un(e) seul(e) étudiant(e). Quoiqu'il en soit, je suis soulagée de savoir que nous monterons aussi quelques croquis et dessins d'autres étudiants durant l'exposition au Musée de Zoologie.

Avec Nadia Raviscioni, nous avons décidé que l'héroïne de l'histoire (une mitochondrie qui n'a toujours pas de nom!) figurera sur chaque planche, étant donné que c'est par elle que l'histoire se racontera. J'ai pu voir quelques unes de ces petites créatures naître au bout des crayons des étudiants - de petites merveilles. Ensemble, nous en avons parlé lorsqu'elle ressemblait peut-être un peu trop à quelque chose de trop connu - comme un poisson par exemple, ce qui induirait en erreur le lecteur.

Un nouveau rendez-vous pris dans le courant du mois de novembre et la désignation du lauréat ou de la lauréate fin novembre... Les semaines filent...

Et le conte lui: il faut relire, et encore relire. Rendre le texte fluide, enlever les redondances, se débarrasser des répétitions... Beaucoup à faire encore avant de rendre le texte fin décembre pour une révision ultime de la syntaxe etc. durant le mois de janvier!!

Puis, le comédien Vincent Aubert, a lu le premier chapitre - histoire de planter quelques repères, de se rendre compte de la complexité ou de la simplicité de la chose, du temps qu'il faudra pour chaque chapitre. Un vrai délice à écouter. Mais je n'ai pas encore tout à fait trouver le moyen de le partager avec vous!! Ce sera la toute prochaine étape!


vendredi 7 octobre 2011



Les aléas de la vulgarisation...

Cette semaine, le personnage principal du conte - baptisé "Zoïde" - a subi quelques métamorphoses...

En effet, me promenant sur le web et à ma grande surprise, je découvre que le qualificatif "zoïde" a été employé à toutes les sauces - noms de bloggers, noms de site, facebook etc. - mais surtout, à mon grand désespoir, ce mot figure déjà dans le titre de deux livres: "le petit zoïde" et "le zoïde". Deux aventures différentes qui m'ont d'ailleurs l'air très bien. Par ailleurs, "le zoïde" semble reprendre - un peu - le même thème (du moins un petit bout) et relate l'aventure d'un spermatozoïde à la recherche de l'ovule. Pas question, donc, de reprendre le même nom pour le conte.

Du coup, Séverine Altairac qui m'aide avec l'écriture, me suggère "Zoa". C'est parfait. Le caractère principal du conte est "féminin". Et "Zoa" est tout simplement la traduction de "Zoïde" en anglais.

Mais "Zoa" n'a pas fait long feu... François Karch, l'expert scientifique du projet, me fait savoir que l'existence même de "Zoïde / Zoa" dans le conte ne le convainc pas. Nous en parlons. Je finis par voir qu'il a bien raison. Une amie avait d'ailleurs émis le même souci... J'avais pris comme personnage principal un spermatozoïde qui se trompe de chemin. C'était Zoïde. Et, c'est par lui, que l'histoire se raconte. Mais, d'un point de vue scientifique, ça ne collait pas du tout. Un spermatozoïde ne peut se trouver partout dans le corps humain. Bien que la vulgarisation permette parfois des extrapolations et des petits délires, il ne faut pas transmettre un message qui est fondamentalement faux.

Il fallait donc trouver un autre personnage... Ce sera une mitochondrie. Ces petites usines faiseuses d'énergie, qui se trouvent dans toutes les cellules. Mais, pour l'heure, je ne lui ai pas trouvé de prénom...

Puis!! : une deuxième réunion aujourd'hui avec les étudiants du Centre professionnel des arts appliqués. Encore des images et des petits films autour du thème. Le sujet n'est pas simple. C'est un défi pour tous. La semaine prochaine, nous verrons plus en détail le type d'illustration auquel je songe pour chaque chapitre du conte.

mercredi 5 octobre 2011


...juste envie de partager les étonnantes créations de l'artiste Marc Quinn qui a sculpté en pierre les stades les plus marquants du foetus... Ces sculptures font 2 mètres de hauteur!

à voir aussi sur le site de l'artiste:
http://www.marcquinn.com/exhibition/324/#/133

lundi 3 octobre 2011

ERRATUM!! Le projet a la chance de pouvoir compter sur la participation non seulement de la classe de Nadia Raviscioni (3ème année du cours d'illustration/BD du CFPAA) mais aussi de la classe de Joelle Isoz qui s'occupe des étudiants en 2ème année illustration/BD.

dimanche 2 octobre 2011



Première présentation du projet, le vendredi 30 septembre, aux étudiants en 3ème année du cours d'illustration/BD du Centre de formation professionnelle des arts appliqués de la Ville de Genève. 

Une superbe bâtisse, plutôt cossue, tout près de la Gare de Cornavin. Nadia Raviscioni, illustratrice elle-même qui s'occupe des étudiants en troisième année m'invite à monter tout en haut, sous les combles, où se trouvent des tables groupées par 2, 4 ou plus, des chaises éparpillées et des étudiants concentrés sur des feuilles de dessin ou se racontant des histoires.

Tout le monde se regroupe dans un seul espace. J'ai devant moi des étudiants ayant l'âge des mes propres enfants. Avec toutes les postures et expressions propres aux vieux adolescents. On m'écoute, on ne m'écoute pas, on s'ennuie, on s'enthousiasme, on pourrait peut-être s'y intéresser, on s'endort, on attend que ça passe. 

Après avoir parlé du projet dans sa globalité, je présente le synopsis du conte tout en mentionnant les étapes du développement humain - du spermatozoïde et de l'ovule jusqu'à la naissance d'un bébé. Et je leur fais part de ce que j'attends d'eux, du moins en guise de style de dessin. Une fois la présentation terminée, personne n'a de questions à poser mais deux jeunes filles viennent me susurrer à l'oreille une question chacune, après. Le mandat doit les intriguer. C'est bon signe. 

Puis Nadia Raviscioni présente à toute la volée le travail qu'on leur demande: 9 illustrations colorées + 3 illustrations qui couvriront une double page chacune. Ces dessins devront être faits d'ici mi-novembre. Un juré choisira alors le lauréat ou la lauréate qui aura jusqu'à la fin de l'année pour finaliser les dessins qui illustreront le conte. Il ou elle touchera aussi une récompense de 2'000 CHF.  

Le projet a donc véritablement démarré. Prochaine visite: le vendredi 7 octobre...

dimanche 25 septembre 2011



Ce projet est en chantier depuis le printemps 2010. Avant même de prendre véritablement forme, il a déjà connu des hauts et des bas - et a même failli être abandonné l'automne dernier...

L'idée d'un conte qui relate la naissance de la vie - de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde jusqu'au développement complet d'un être humain - me trotte dans la tête depuis très longtemps. Je ne peux pas vraiment mettre un doigt sur le moment exact où j'ai décidé de la concrétiser. Mais je me souviens très bien du jour où l'énergie m'est revenue pour reformuler le projet.

Ma fille, qui avait alors 16 ans, est rentrée à la maison un soir, en m'annonçant qu'une de ses copines était tombée enceinte. "Ah bon...?" je lui dis, à peine surprise mais tout de même désolée. "Et qu'est-ce qu'elle va faire?" "Ben, elle sait pas trop," me répond ma fille. "Elle va attendre un peu, puis probablement se faire avorter." Et là, je sens un noeud qui se serre dans mon ventre, effarée surtout par la réponse plutôt désinvolte de ma fille. "Sais-tu que ce petit être a déjà un coeur qui bat à l'âge de deux semaines?" Non, ma fille ne le sait pas. Au fond, ça ne la regarde pas vraiment. Et je la comprends aussi.


Puis, les jours passant, je n'ai cessé de penser à notre bref échange et je me suis rendue compte qu'au fond, cette société nous dit si bien comment éviter une grossesse, comment s'en protéger, comment s'en débarrasser mais on ne sait pas vraiment comment un être humain est crée. Et cette connaissance-là aide à se faire une idée sur la notion de vie. Que ce soit pour la garder ou s'en défaire. 


L'idée derrière ce projet est donc celle-là. Se rendre compte de cette mécanique étonnante, presque magique, qui se met en marche dès qu'un ovule rencontre un spermatozoïde, puis le développement embryonnaire qui s'ensuit, qui est d'une très grande beauté et poésie.


Vivienne Baillie Gerritsen